Je n’ai rien à dire sur le réveil.
Je ne sais pas quoi inventer ni raconter.
T’es chiant avec tes idées.
Je me réveille souvent. Au moins une fois par heure. Je sors de mes contemplations de la vie qui s’enfuit trop vite. Je sors de ma torpeur et je retourne dans le monde réel qui n’existe que pour eux. Et pour moi lorsque je sors de mon monde pour remplir le frigo. Je n’aime pas les réveils. Ils font toujours quitter un lieu invisible beaucoup plus paisible. Sauf peut-être les fois où l’on cauchemarde. Et encore. L’avantage avec le sommeil et ses rêves est qu’il nous est toujours possible de fuir dans un sursaut. Fuir pour le réel, hélas, mais cela reste une fuite comme une autre. Fuir le réel dans un sursaut. C’est difficile à faire sans que cela soit irréversible. J’aime mieux le sommeil. Et rêver en étant consciente. Consciente de ne pas être dans le monde réel. Dans cet autre monde tout arrive. Tout ce qui me passe par la tête.
Je n’aime pas vraiment les réveils. Sauf quelques fois, lorsque le monde réel est calme et silencieux. Quand le chat ronronne gentiment et se couche contre moi. Quand le sol est blanc et qu’il se confond avec le ciel.
Sinon je préfère encore dormir.
Au moins on m’emmerde pas quand je dors.