Parce que mes études c’est les mieux je vais vous en parler un peu. (Au passage, coucou l’article commencé en janvier ! Incohérences de temps des verbes normales)
Je suis en Master 1 Recherche Arts Plastiques. Ça peut faire peur comme ça (ou rire c’est selon) mais ne stressez pas c’est mega chouette. Ce semestre on a pu choisir une option à l’ENS de Lyon (École Normale Supérieure) à la place d’une des trois proposées par l’université. Ces options ne m’intéressaient tellement pas que j’ai sauté sur l’occasion.
J’ai donc pris la MasterClass Initiation au Commissariat d’Exposition d’Art Contemporain dont le but est d’organiser de A à Z une exposition avec l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne. (IAC)
Le cours de déroule sur trois heures toutes les semaines (ou presque). Nous sommes 5 étudiants, les 4 autres sont étudiants à l’ENS en Master, mais pas dans les arts plastiques, plus ou moins dans l’histoire de l’art si j’ai bien compris. Ils m’ont fait un peu peur en expliquant leurs formations. (j’ai pas tout pigé surtout). Sinon ils sont gentils et tout. D’ailleurs, c’était étonnant de trouver là une ancienne masterante d’arts plastiques ayant eu mon directeur de mémoire, et dont mon prof de photo m’avait parlé.
C’est donc une MasterClass et pas juste un cours, chaque semaine c’est différent. On a passé les deux premières séances à l’IAC, à rencontrer les gentilles personnes de l’administration, qui nous ont expliquées l’histoire de l’Institut et de la création de celui-ci dans l’histoire de la création des musées. On a aussi vu le fonctionnement de l’Institut lorsqu’ils préparent une exposition (ce que nous avons fait d’ailleurs). Chaque membre de l’administration nous expliqué son poste et son rôle dans l’élaboration d’une exposition.
Ensuite on a commencé « pour de vrai », en choisissant une ligne directive pour notre exposition, histoire de le pas choisir des oeuvres au hasard, ou juste parce qu’elles nous plaisaient, sans « point commun ». Un peu de cohérence !
Manque de bol, j’ai raté les deux cours où se sont décidés ces choses là : la SNCF est ma plus grande ennemie. Mais ils m’ont quand même tout transmis par mail, me demandant bien entendu mon avis.
Temps Pis, de la nécessité d’oeuvrer malgré tout.
A partir de là, nous avons eu accès à tout le fond d’oeuvres de l’IAC (près de 1700), afin d’en sélectionner suivant notre fil directeur. On en avait choisi une bonne dizaine, beaucoup trop pour l’espace qui nous était proposé, nous avons donc du réduire à 9 au final (avec des ajouts et d’autres retirées il y a très peu de temps, et pas forcément par choix de notre part). Nous avons réalisé une maquette à l’échelle de notre espace d’exposition, avec les oeuvres, pour faire accepter notre projet à la directrice de l’IAC. Ensuite tout s’est passé assez vite, mais cela ne veut pas dire que ce fut simple.
Après les débats sur telle ou telle oeuvre, les fiches de prêt, et tout le bazar administratif, qui comprend la création d’un dossier de presse, d’un dossier « pédagogique » (pour le spectateur plutôt), nous nous sommes retrouvés mercredi pour l’accrochage des oeuvres, bien que nos super dossiers ne soient toujours pas terminés.
Encore de grandes surprises ! Tout d’abord, Arc de Triomphe for Personal Use de Jimmie Durham n’était absolument pas aux dimensions précisées par l’IAC, il ne rentrait pas. Soucis, c’est le visuel de notre carton d’invitation, et une pièce importante. Soit, en une heure il a trouvé sa place à l’extérieur de la Librairie, dans le hall de l’ENS. Ouais carrément en plein milieu.
Deuxieme soucis, le tronc aux haches perd l’une de ses haches. (No Future, d’Etienne Bossut) Un restaurateur va réparer tout ça, mais zut !
Troisième soucis, le pochoir et l’acrylique ne sont pas copains : impossible de décoller le pochoir du Lawrence Weiner donc il faut recouper toutes les lettres une à une au cutter en suivant le pochoir. Ce n’est pas nous qui le faisons mais les gens qui installent les oeuvres à l’IAC, mais tout de même c’est bête ! Une boîte faite en bois bâtie sur les cendres d’une boîte faite en bois / A Box Made of Wood Built Upon the Ashes of a Box Made of Wood ; ça en fait des lettres !
Après ça a galéré à fixer le rétroprojecteur pour Pipilotti Rist, et puis au final on ne voit quasiment pas la vidéo.
C’était une expérience vraiment enrichissante : ce n’est pas quelque chose que l’on peut imaginer si on ne le vit pas au moins une fois ; organiser une exposition, avec oeuvres qui ne sont pas les siennes, c’est vraiment du boulot ! Et puis nous n’avons vraiment pas eu de chance hier avec l’accrochage, et puis même avec certaines oeuvres abimées dont nous avions dû renoncer avec tristesse.
Pour la suite, c’est assez simple : le vernissage à lieu le jeudi 5 avril, à 18h30 dans la galerie « La Librairie », site Descartes, ENS de Lyon. (Puis on fera des visites guidées aussi, sauf que ça tombe juste pendant les vacances et mes cours.) VIENDEZ !
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