Bonjour, aujourd’hui voici voilà donc un article qui m’a été demandé, et que je voulais faire, de toute façon, après ma série sur le labo photo, et que finalement je publie avant. Je vais tenter de parler du mieux que je peux des réglages en photographie. Ou plutôt de tenter une réponse, simple et à peu près claire à la question « Mais à quoi ça sert ces boutons, là, et là, sur mon appareil ? » (je précise, pour ceux qui voudraient jouer avec leurs appareils, qu’il faut être en mode manuel (tu sais, le petit M))
Définitions.
L’ouverture, la focale et la vitesse. Les ISO (ou ASA, pour les vieux). Le bruit. La profondeur de champ. Ca y est, je t’ai perdu ?
Par défaut, je vais parler tout le long de reflex, parce que je n’ai pas de compact, mais ça vaut pour les deux. D’ailleurs, c’est valable pour le numérique et l’argentique, hein.
L’ouverture, du diaphragme plus précisément. Le diaphragme, c’est l’équivalent de la pupille de l’oeil. En dessus, tu peux voir une jolie photo d’un diaphragme que j’ai piquée à kikipedia, j’avais moyen envie de démonter mon objectif, tu me pardonneras. Ce truc, donc, il sert à laisser entrer plus ou moins de lumière dans l’appareil (et donc sur le capteur/la pellicule, lorsque tu prends la photo). Plus il est fermé, moins il y a de lumière qui passe, plus il est ouvert, plus elle passe. CQFD. Là où ça se complique, c’est que les différentes ouvertures sont notés de petits chiffres, ça peut aller de f/1 à f/32. (sur mon appareil, c’est f/3.5-32) f/3.5, c’est ouvert, f/22, c’est tout fermé. Si tu as tout suivi, la nuit tu es à f/2.8 dès qu’il n’y a pas beaucoup de lumière, et en plein soleil, l’été, tu peux le fermer un peu plus.
La focale, que l’on appelle le zoom, parce qu’on y connait rien. Par exemple, j’ai un objectif de focale 28-105mm. Il existe aussi des focales fixes, à 50mm, ou 14mm, ou 300mm, etc. 14mm, c’est un grand angle, pour les paysages par exemple (à 14, il y a une légère déformation type fisheye, mais bon on s’en fou), et 300mm c’est super pour faire une photo du voisin d’immeuble nu sous la douche (téléobjectif, quoi). La focale dite ‘normale’, c’est 50mm, c’est ce qui reproduit le mieux ce que nous voyons avec nos yeux. Et sur chacun des objectifs, il peut y avoir différentes ouvertures possibles. Le mien, par exemple, est donc un 18-105mm f/2.8-5.6, ce qui veut dire qu’à 18mm, l’ouverture la plus petite est de 2.8, et à 105, elle est de 5.6. Donc je ne peux pas être à 105mm ouvert à 2.8, hélas. Les focales élevées, surtout lorsqu’elles ne sont pas fixes, ont des ouvertures plus faiblardes, il est plus difficile d’avoir une photo lumineuse avec un gros zoom.
La vitesse de déclenchement de l’appareil. Sur mon appareil, elle va de 30 secondes, à 1/4000s, et j’ai aussi le mode « bulb ». Je ne pense pas que j’ai besoin d’expliquer cette partie, c’est juste la vitesse que l’appareil va prendre à faire la photo. Ou le temps d’exposition si tu préfères, le temps où le capteur/la pellicule va prendre la lumière. Plus le temps est long, plus la lumière rentre. Logique.
Et maintenant, le rapport entre les 3. Tu vois, si tu ouvres beaucoup, et que tu mets un temps très rapide, ou si tu ouvres peu et que tu mets un temps long, tu peux arriver au même résultat. (je simplifie mais en gros, c’est possible). Mais alors, que faire ? Que choisir ? Déjà, tu te doutes que s’il y a du mouvement dans ce que tu photographies, privilégie la vitesse rapide, si tu veux un truc un temps soit peu nette, ou si tu veux des trainées (lumineuses) choisi un temps plus long. La grosse différence, en fait, entre une f/3.5 et une f/20, c’est la profondeur de champ. Mais qu’est-ce ? C’est la zone qui sera nette sur ta photo. Plus le diaphragme est fermé, (f/20…) plus la profondeur de champ sera grande, et inversement, plus le diaphragme est ouvert (f/2.8…) plus la profondeur de champ sera courte. Donc, à partir de là, c’est comme tu veux. Si tu veux une grande profondeur de champ, tu avises, tu fermes le diaph’ et tu augmentes le temps de pose. (comme j’ai dit que tu pouvais trouver des équivalents entre diaph ouvert et vitesse rapide, et diaph fermé et vitesse lente) Si tu photographies quelque chose qui est sur plusieurs plans, un super paysage avec des maisons en premier plan et d’autres plus loin, le diaph fermé c’est mieux, si tu veux les avoir toutes nettes. Au contraire, si tu fais un portrait, c’est peut-être mieux d’avoir juste la personne de nette et pas tout le bordel derrière elle. Mais là, comme je t’ai dit, c’est vraiment suivant ton gout.
Après, oui c’est sûr que la nuit, tu peux pas être à f/3.5. Mais bon, c’est pas si grave. Parce qu’il y a les ISO ! (Je rajoute juste que la profondeur de champ à tendance à être plus marquée avec une focale élevée, c’est explicable avec une formule, mais j’ai lâché l’optique au lycée et je ne saurais pas t’expliquer pourquoi.)
Et avant de passer aux ISO, parce que j’avais zapé, je vais te parler de la pose ‘bulb’, qui se trouve après 30′ dans la liste des temps d’exposition de ton appareil. Ce machin-là veut dire que, tant que tu laisses ton doigt appuyé sur le déclencheur, l’appareil n’arrête pas la prise de vue. Pratique pour faire des expositions improbables, par exemple, c’est ce que j’utilisais pour faire mes fantômes, vu que je cachais l’objectif entre 2 flashs, pour avoir une superposition. (je t’en reparlerai une autre fois, si tu veux des détails)
Les ISO (ou ASA), c’est, à la base la sensibilité de la pellicule. En numérique c’est faussement la même chose, vu que tu ne changes pas de capteur lorsque tu changes de réglage. C’est de 200 ISO à 3200 ISO sur mon appareil (avec des cases au dessus et en dessous de cet intervalle là, mais c’est un peu foireux). 200 ISO : lorsqu’il fait un grand grand soleil, 200 ISO c’est peu sensible, il n’y a pas de bruit, c’est bien. (Le bruit, c’est en dessous que j’en parle, soit patient). 3200 ISO, c’est pour les gros bourins, la nuit, c’est super sensible, mais c’est dégueulasse parce que plein de bruit. L’avantage, c’est que s’il fait un peu sombre, tu peux toujours booster les ISO, pour avoir ce que tu veux photographier sans passer à une pose d’une seconde (assez peu pratique si tu fais du portrait par exemple.)
Le bruit, rien à voir avec le son, c’est l’équivalent numérique du grain photo, qu’on retrouve sur les photos prises avec une pellicule 800ASA (ou supérieure). En argentique c’est sympa, presque mignon des fois, en numérique, c’est dégueulasse. Ca fait une espèce de trame de petits points colorés. Exemple : (C’est pas flagrant, mais en grand format, ça devient vite très moche) (Oui, mon chat dort dans un tiroir)
Conclusion.
Je ne vais pas te donner des réglages tout prêts, parce que c’est pas intéressant, ni pour moi ni pour toi. Logiquement, ton appareil a une cellule, un petit truc qui t’indiques si tu es bon ou pas. Je t’en ai même fait une photo, pour que tu comprennes bien de quoi je parle. Sur les vieux appareils argentique ça peut aussi prendre la forme d’une petite tige qui va vers le haut ou le bas, et qui, si elle est au milieu indique que c’est bon, c’est comme il faut. Ici, donc c’est le petit truc en bas, avec le zéro, le +, le – et les petits trais qui là, vont vers le -, parce que j’ai fait un réglage pourri, mais qui, lorsque c’est bon, disparaissent, vu que le trait qui correspond est au milieu.
Ensuite, si tu galères vraiment, tu peux déjà commencer par utiliser les modes S et A de ton appareil. (chez Nikon c’est leurs noms, mais j’imagine que chez Canon, c’est pareil.)
Le mode A : tu choisis uniquement l’ouverture, et l’appareil règle tout seul comme un grand la vitesse correspondante à la lumière.
Le mode S, c’est l’inverse, tu choisis la vitesse, et l’appareil l’ouverture.
Voilà ! Tu as tout compris ou tu es encore plus perdu qu’avant ? N’hésite pas si tu as une question ! (et si j’ai dit une bêtise, tu peux aussi me corriger, ça arrive à tout le monde de se mélanger un peu.)
Depuis quelques mois, je me suis lancée à fond dans la découverte de mon appareil photo, et cet article va être très utile pour tous les débutants ! Enfin une explication avec des mots que l’on comprend et pas du technique à tout va. Bref, moi il y a un truc que je n’ai toujours pas compris, pourquoi varie-t’on l’expo de 1 ou 2 stops parfois, au lieu d’augmenter les ISO, ou vice-versa. Aurais-tu une explication ? Merci pour l’article !
Ça me fait plaisir qe mon article serve ! Alors de rien !
Le soucis avec l’augmentation des ISO c’est que ça rend la photo un peu plus « crade » que si on modifie les autres réglages. Après si ce n’est pas pour faire des posters, ou des super beaux tirages, augmenter les ISO c’est le top, ça reste le plus simple.