Ca n’avance pas.

by Indigestes on 25 avril, 2012, 5 comments

Plus on a du travail à faire, moins on a de temps, plus on trouve de trucs chouettes à faire. C’est aussi ça d’être masterant.

Voici donc une série de choses à faire à la place d’écrire son mémoire. Merci qui ?

Ecrire son mémoire < Faire des photos.

Ecrire son mémoire < Faire des makis !

Au total plus de 70 makis…

Et quelques à la mangue.

Ecrire son mémoire < Aller dans un magasin chinois.
J’ai trouvé des « gâteaux mous à la pâte de haricot rouge » (Red Bean Mochi). C’est bizarre mais c’est bon.

Ecrire son mémoire <<<<<< Jouer à Diablo 3.
Ce weekend, et je suis choquée que personne n’en parle, nul part, mais c’était LA BETA DE DIABLO III ! Oui ! Trente mille ans après… Même que j’ai galèré à me connecter. Une fois connectée je n’ai pas eu de vie durant un peu plus de 5h. (en deux fois, et j’ai testé deux perso.)

Ecrire son mémoire < tester des nouveaux jeux tout naze pour iPhone.
Au passage, vous trouvez ça NORMAL des cerfs qui pondent un oeuf ? HEIN ?

Ecrire son mémoire < Ecrire sur les tables.

 Ecrire son mémoire < Faire ses carnets.

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Comment j’ai organisé une expo

by Indigestes on 29 mars, 2012, 2 comments

Parce que mes études c’est les mieux je vais vous en parler un peu. (Au passage, coucou l’article commencé en janvier ! Incohérences de temps des verbes normales)

Je suis en Master 1 Recherche Arts Plastiques. Ça peut faire peur comme ça (ou rire c’est selon) mais ne stressez pas c’est mega chouette. Ce semestre on a pu choisir une option à l’ENS de Lyon (École Normale Supérieure) à la place d’une des trois proposées par l’université. Ces options ne m’intéressaient tellement pas que j’ai sauté sur l’occasion.
J’ai donc pris la MasterClass Initiation au Commissariat d’Exposition d’Art Contemporain dont le but est d’organiser de A à Z une exposition avec l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne. (IAC)
Le cours de déroule sur trois heures toutes les semaines (ou presque). Nous sommes 5 étudiants, les 4 autres sont étudiants à l’ENS en Master, mais pas dans les arts plastiques, plus ou moins dans l’histoire de l’art si j’ai bien compris. Ils m’ont fait un peu peur en expliquant leurs formations. (j’ai pas tout pigé surtout). Sinon ils sont gentils et tout. D’ailleurs, c’était étonnant de trouver là une ancienne masterante d’arts plastiques ayant eu mon directeur de mémoire, et dont mon prof de photo m’avait parlé.

C’est donc une MasterClass et pas juste un cours, chaque semaine c’est différent. On a passé les deux premières séances à l’IAC, à rencontrer les gentilles personnes de l’administration, qui nous ont expliquées l’histoire de l’Institut et de la création de celui-ci dans l’histoire de la création des musées. On a aussi vu le fonctionnement de l’Institut lorsqu’ils préparent une exposition (ce que nous avons fait d’ailleurs). Chaque membre de l’administration nous expliqué son poste et son rôle dans l’élaboration d’une exposition.

On Kawara dans sa petite vitrine sur mesure.

Ensuite on a commencé « pour de vrai », en choisissant une ligne directive pour notre exposition, histoire de le pas choisir des oeuvres au hasard, ou juste parce qu’elles nous plaisaient, sans « point commun ». Un peu de cohérence !
Manque de bol, j’ai raté les deux cours où se sont décidés ces choses là : la SNCF est ma plus grande ennemie. Mais ils m’ont quand même tout transmis par mail, me demandant bien entendu mon avis.

Temps Pis, de la nécessité d’oeuvrer malgré tout.

A partir de là, nous avons eu accès à tout le fond d’oeuvres de l’IAC (près de 1700), afin d’en sélectionner suivant notre fil directeur. On en avait choisi une bonne dizaine, beaucoup trop pour l’espace qui nous était proposé, nous avons donc du réduire à 9 au final (avec des ajouts et d’autres retirées il y a très peu de temps, et pas forcément par choix de notre part). Nous avons réalisé une maquette à l’échelle de notre espace d’exposition, avec les oeuvres, pour faire accepter notre projet à la directrice de l’IAC. Ensuite tout s’est passé assez vite, mais cela ne veut pas dire que ce fut simple.

Après les débats sur telle ou telle oeuvre, les fiches de prêt, et tout le bazar administratif, qui comprend la création d’un dossier de presse, d’un dossier « pédagogique » (pour le spectateur plutôt), nous nous sommes retrouvés mercredi pour l’accrochage des oeuvres, bien que nos super dossiers ne soient toujours pas terminés.

Nous avons occulté les vitres donnant sur le hall de l'ENS ! (Les filles au travail, attention ça rigole plus ! )

Encore de grandes surprises ! Tout d’abord, Arc de Triomphe for Personal Use de Jimmie Durham n’était absolument pas aux dimensions précisées par l’IAC, il ne rentrait pas. Soucis, c’est le visuel de notre carton d’invitation, et une pièce importante. Soit, en une heure il a trouvé sa place à l’extérieur de la Librairie, dans le hall de l’ENS. Ouais carrément en plein milieu.

Deuxieme soucis, le tronc aux haches perd l’une de ses haches. (No Future, d’Etienne Bossut) Un restaurateur va réparer tout ça, mais zut !

Troisième soucis, le pochoir et l’acrylique ne sont pas copains : impossible de décoller le pochoir du Lawrence Weiner donc il faut recouper toutes les lettres une à une au cutter en suivant le pochoir. Ce n’est pas nous qui le faisons mais les gens qui installent les oeuvres à l’IAC, mais tout de même c’est bête ! Une boîte faite en bois bâtie sur les cendres d’une boîte faite en bois / A Box Made of Wood Built Upon the Ashes of a Box Made of Wood ; ça en fait des lettres !

Après ça a galéré à fixer le rétroprojecteur pour Pipilotti Rist, et puis au final on ne voit quasiment pas la vidéo.

C’était une expérience vraiment enrichissante : ce n’est pas quelque chose que l’on peut imaginer si on ne le vit pas au moins une fois ; organiser une exposition, avec oeuvres qui ne sont pas les siennes, c’est vraiment du boulot ! Et puis nous n’avons vraiment pas eu de chance hier avec l’accrochage, et puis même avec certaines oeuvres abimées dont nous avions dû renoncer avec tristesse.

Pour la suite, c’est assez simple : le vernissage à lieu le jeudi 5 avril, à 18h30 dans la galerie « La Librairie », site Descartes, ENS de Lyon. (Puis on fera des visites guidées aussi, sauf que ça tombe juste pendant les vacances et mes cours.) VIENDEZ !

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J’ai essayé pour vous : l’atelier d’écriture.

by Indigestes on 26 mars, 2012, one comment

Vous ne le savez probablement pas, mais j’écris depuis maintenant plus de 6 ans.

J’ai commencé très tôt en écrivant une superbe bd à 9 ans, puis lorsque les premières subtilités de ma langue m’ont été apprises j’ai commencé à vouloir noter toutes les idées d’aventures extraordinaires que j’aurai aimé lire (ou voir à la télé, c’était un peu pareil).
Je ne me souviens plus vraiment quand j’ai commencé à écrire toutes ces aventures, ni leur contenu. Je me souviens de rédactions faites en classes, seule ou à plusieurs qui me passionnait, mais rien d’autre avant.

J’ai chez moi une pochette cartonnée orange qui est la figuration parfaite de la boite de Pandore de mon esprit écriveur. Dedans j’y ai méticuleusement rassemblé tout ce que j’ai sorti de mes mains depuis toutes ces années. Certes tout n’y ai pas je pense mais j’ai le principal.
Bien évidemment je n’ai pas d’histoires terminées et imperfectibles que je pourrai vous faire lire. Je fais hélas partie de ces personnes énervantes qui ne finissent jamais rien par manque d’envie et d’autosatisfaction. Oui, j’ai besoin d’être amoureuse de ce qui sort de mes mains et ce n’est que trop rarement le cas.
Dans cette pochette j’ai des trésors sans noms de tous styles qui resteront encore quelques années enfermés avant de ressortir peut-être magnifiés par un peu plus de maturité du stylo. Peut-être. Pour l’instant j’ai des débuts. Des personnages très précis. Des idées mises en vrac. Des plans de lieux imaginés. J’étais très appliquée dans ma création.
Je me souviens avoir dessiné le plan entier des 20 étages d’une base militaire parce que je devais être cohérente avec moi-même bien que je n’ai aucune connaissance en base militaire. C’était une histoire glauque avec des tests sur des humains et tout. J’n’ai jamais été très fleur bleue. (une prochaine fois je vous parlerai de mon goût très prononcé pour les petites fleurs, le rose et l’amour universel lorsque j’étais ado.) Je crois que ça date de mon époque Stargåte SG-1. La base souterraine, etc. mais sans Jack O’Neill et la porte des étoiles. Trop incohérent leur truc avec des humains de partout dans la galaxie et les goa’ulds. Même si je crois me souvenir que mes perso étaient super inspirés de ceux de la série.

Sont-ils pas magnifiques ?

Je n’ai jamais rien fini excepté une fois, en classe de français, lors d’une rédaction sur une bibliothèque imaginaire qui m’avait passionnée mais je suis incapable de remettre la main dessus, je ne sais même pas où chercher en fait.

Je faisais partie de ces gens lassants dont les rédactions étaient lues en classe, surtout lorsque je n’étais pas là.

Puis un jour j’ai commencé à écrire vraiment. Différemment.

J’n’ai pas vraiment envie ni besoin de vous expliquer le pourquoi du comment de cette venue d’une écriture nouvelle. Disons simplement que c’est très personnel et que ça ne regarde que moi et ma relation au monde.
Contrairement au début de mon écriture romanesque, celle ci est très précisément datée, principalement parce que c’est aussi l’époque où j’ai eu en possession un ordinateur à moi à n’importe quel moment du jour et de la nuit et où très logiquement les écrits étaient automatiquement datés par l’ordi.

C’est l’époque où j’ai inventé mon écriture semi-automatique, une écriture automatique dirigée vers telle ou telle chose. Certains reconnaîtront là les prémisses de mon sujet de master.
Depuis 6 ans j’améliore ma faculté de semi-auto-écrire avec beaucoup de difficulté.

Écrire est devenu pour moi une façon de dire que je ne dirais jamais, d’extérioriser les choses les plus triviales comme les plus importantes, et peut-être même de faire parler mon inconscient.

Parallèlement à cela, j’ai commencé depuis un peu plus de 2 ans à noter mes souvenirs de ma grande colocation, maintenant dispersée. J’en suis toujours dans la phase de re-souvenir, ma mémoire me fait trop souvent défaut.
Étonnamment, mais pas tant que ça, tout est lié.

Tiens. J’ai oublié que je voulais vous parler à la base de l’atelier d’écriture que j’ai suivi ! Si ça vous intéresse, j’approfondirai l’écriture semi-automatique et mon travail masterien une prochaine fois ; ainsi que mon rapport à l’écriture, je pense que ça pourrait être intéressant, au moins pour moi.

J’ai suivi deux ateliers d’écriture. Mes premiers. Il ne s’agit absolument pas d’un cours lié à ma fac, cet atelier fait parti des cours donnés par l’Université Populaire du village où j’habite originellement.
Ces cours faisaient parti d’une série de trois, avec, en quelque sorte une introduction, un échauffement sur le thème des métamorphoses, puis la première partie de la rédaction de notre métamorphose.

Nous étions une dizaine, plus l’animatrice de l’atelier : Anne Simonet-Avril. J’étais de loin la plus jeune du groupe, j’ai un peu eu peur au début que ça soit gênant pour moi (plus difficile etc.) mais au final j’étais un peu le brin de fraicheur gore du groupe, et j’ai eu l’agréable impression que tout le monde était ravi de ma présence. Le cours se passait de 10h à 17h si je me souviens bien, mais c’était peut -être plus tôt le matin.
L’atelier a commencé par quelques lectures des métamorphoses d’Ovide, qui transforme à peu près n’importe qui en n’importe quoi. Fallait pas croiser les Dieux à cette époque.

Après cette petite introduction, nous avons été amené à créer une sorte de lexique à partir des lettres du mot métamorphoses. Ce mot est super pour ça : on peut former de très longs mots avec ces lettres, dont, atmosphère, amorphe, métaphore, sémaphore, shooter, prothèse, hématome, métro, photo, poète, morose, osmose, etc. (à vous de les trouver, hein. Sur le net y a des faiseurs d’anagrammes, mais nous on était avec des lettres comme au Scrabble.)
Avec tous ces mots, nous avons composer un texte, en ajoutant le moins possible d’autres mots. C’était un exercice un peu bizarre parce que les mots formés à partir des lettres de métamorphoses sont très différents. Mais le but de notre création était clair : faire de l’absurde !

C’était amusant de jouer sur les sonorités des mots, tous quasiment les mêmes, comme ils contenaient les mêmes lettres. Chacun des textes était très différents, certains vraiment absurdes comme d’autres presque « normaux« . J’ai trouvé qu’on sentait déjà plus ou moins le « style » d’écriture de chacun.

« Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie. »
Les chants de Maldoror (1869) – Comte de Lautréamont

Ensuite, toujours avec le mot métamorphose, nous avons choisi un mot, n’importe lequel, et nous avons, en l’associant à métamorphoses, en tirer d’autres, sans réfléchir, vraiment les premiers mots qui nous venait à l’esprit. Tout d’abord nous devions en trouver 5 (les lettres dans mon superbe croquis), puis avec ces 5 là, associer le 1e et le 2e pour trouver un mot, le 2e et le 3e pour trouver un autre mot, etc. (les chiffres bleus) Puis de même avec les nouveaux mots, pour finir avec 15 mots. Au final nous ne retenons que les 10 derniers, qui, pour mon cas, n’avaient pas vraiment avoir ni avec métamorphoses ni le mot que j’avais choisi. Bon, aussi j’avais choisi régurgitations, certes. (Coucou mon sujet de mémoire. Cherchez pas, le vomi c’est la vie.) Je suis arrivée à limace. Ouais.

Observez mon talent artistique ! (même que j'ai recommencé deux fois...)

A partir des 10 mots que nous avions trouvés, nous avons écrit des petites phrases, ou des bouts de phrases, en associants les mots sans réfléchir, presque en tirant au sort, pour, au final, écrire une sorte de poésie sans rimes (du moins, pas forcément). La rédaction s’est passée bizarrement parce qu’en fait nous n’avons pas choisi l’ordre à proprement parlé : à la manière dont nous avions trouvés les mots, nous avons associés notre première et notre dernière phrases ensemble, pour en créer une, plus la deuxième et l’avant dernière, etc. Vous devinez que mon texte était gore à souhait, sans trop de logique, mais au final je le trouve bien chouette !

Un aperçu ? 

Foetus, hôte de l’être, emphase de l’éther dans l’immensité de la marée de mère,
Il se fait tourbillon dans la tasse de bave et d’éther à l’arôme de bile.
Le thé au rat, expectoration chronique du métro.
Cette déglutition amère de la mère des morts sort dans la mare d’os d’or.
Les expectorations de l’homme sont les arêtes asthmatiques des mots de la mer ;
Le port estompe la digestion des arêtes du phasme.
Le sort de la limace morte rame dans la bave de l’océan,
Ses hématomes à la bile de rose sont la porte de l’océan de l’âme.
La phase d’expectoration du pathos de la digestion devient le sommet de l’emphase atmosphère de déglutition.  

Le deuxième cours, la semaine suivant était un peu différent. Toujours débuté par quelques lectures, nous avons travaillé la métamorphose animale. Nous avons commencé par noter toutes les expressions contenant un nom d’animal, style « mais quelle peau de vache« , etc. Suite à ça nous avons écrit un petit texte où un personnage n°1 disait l’expression de notre choix à un personnage n°2 et cela provoquait sa transformation (en l’animal de l’expression). Il fallait que la transformation soit instantanée. Y a eu vraiment de très bons textes, amusants. (Bon forcément là je ne me souviens plus des expressions qui avaient été utilisées.) J’avais choisi l’expression peau de vache, et j’avais fait se transformer une pauvre fille en « peau de vache » tannée, que l’autre personnage finissait par porter comme cape.

Dans la deuxième partie de l’atelier, nous étions libres dans notre métamorphose, mais cette fois en en écrivant une qui n’est pas instantanée. L’accent avait été mis sur la « nécessité » de n’oublier aucun sens lors de nos descriptions de métamorphose. Il ne fallait pas simplement décrire le changement, mais aussi le ressenti, au niveau de l’ouïe, de l’odorat, du toucher, (du goût c’est plus compliqué). Comme point de départ, Anne Simonet-Avril nous avait proposé de noter les qualificatifs de l’humain avant sa transformation et de l’animal qui était devenu, afin d’établir des parallèles lors de la description. Bien entendu, j’avais déjà ma petite idée, comme je bosse sur un sujet en particulier depuis très très longtemps, donc je n’ai pas eu besoin de ça, j’ai juste listé les sens et le déroulement de la chose à l’avance pour savoir où je me dirigeais.

Ce fut notre grand moment d’écriture puisque nous n’avons écrit que cela durant tout l’après midi ! Bon j’ai écrit 6 pages, c’était un peu violent, mais on était bien installés, je me suis mise dehors au soleil.

Vous l’aurez donc deviné avec cette image, la métamorphose que j’ai écrit était celle d’une humaine devenant vampire. (su-per original, je sais, je sais.) Pour ceux qui ont lu le livre ou vu le film (Entretien avec un vampire, d’Anne Rice, au cas où quelqu’un ne l’ai pas identifié), mon texte « ressemble » au moment où Louis devient vampire. Personnellement je n’ai pas lu le livre (je crois que je l’ai en plus), bien sur, le film m’a inspiré, je trouvais le coté « sens » de cette transformation intéressante à raconter. Bon par contre, je n’ai pas du tout écrit ça comme dans le film, je suis juste partie de l’idée de ressentir la transformation de l’intérieur du perso qui le vivait – même si au final dans mon texte c’est plus le narrateur omniscient qui raconte tout ça que la pauvre nana qui se fait vampiriser.

Un petit aperçu ? 

Il ne lui avait pas demandé son avis, et doucement elle sentait son sang la quitter. Elle se vidait de l’intérieur comme aspirée. Lorsque son coeur s’arrêta, ses mains saisirent le corps de son assaillant. Elle tentait de se dégager de lui mais elle était sans force. Sans vie.
Tandis qu’il la relâchait, ses yeux sans vie restaient fixes. Le mur derrière lui, d’un blanc maculé semblait devenir vivant autant qu’elle ne l’était plus. Les taches qu’il comportait donnaient l’impression de raconter leur histoire. Elle sentait vivre ce mur et avec lui tous les objets de la pièce. Le bureau en bois ancien était redevenu forêt pour ses yeux. Chaque centimètre carré était maintenant secoué par une nouvelle vie étrange.
(…)
Il ne lui avait pas demandé son avis lorsqu’elle se mit à trembler violemment. Son corps tomba au sol dans un bruit sourd. Elle était consciente sans pouvoir ni bouger ni parler.
Son estomac se mit alors à trembler lui aussi. Elle le senti se contracter douloureusement et sans un cri se vida par sa bouche d’un seul coup. Son déjeuner se déversa sur le tapis. Elle se figea. Ses yeux, toujours immobiles, fixaient le tapis souillé.
Dans sa bouche, elle sentait le reste de son repas se changer en une symphonie de gouts qu’elle découvrait pour la première fois. Ses sucs gastriques dansaient sur sa langue. Elle redécouvrait la saveur des aliments qu’elle avait ingéré quelques heures plus tôt.
Elle savourait cet instant autant par les yeux que par la bouche. Son vomi sur le tapis à peine digéré semblait lui conter la vie vécue des aliments, de leur arrivée dans les mains d’un agriculteur à leur transformation en plat par ses soins un peu avant. Les gouts et cette vision lui plaisait, elle souhaita un instant demeurer ainsi à tout jamais.
Il ne lui avait pas demandé son avis. Elle ne s’en souciait pas encore. Elle ne cherchait pas à comprendre. Elle n’était plus qu’un simple corps plein de sensations.  

 Ce que j’en ai pensé ? 

J’ai adoré le principe d’écrire tous ensemble puis de lire nos textes, même s’ils ne nous paraissaient pas extraordinaires. J’ai remarqué que le fait de lire à haute voix changeait vraiment le texte que l’ont avait écrit. (en mieux).
Le fait d’être en groupe pousse vraiment à écrire. Même si ce n’est pas forcément un moment où l’on écrit (ou le type d’ambiance que l’on aime pour écrire), ça nous force un peu et très vite on arrive à s’y mettre, ça pousse à continuer ! Oui, parce que moi, avec mes Régurgitations, je n’écris plus rien d’autre depuis bien trop longtemps, ça fait du bien de reprendre gout à autre chose.
En plus de ça (le deuxième cours) on a eu plein de thés, de gâteaux et tout !
En deux mots : GROS KIFF ULTIME (ah merde, trois mots.), je conseille ce genre d’expérience à tous ceux qui aiment l’écriture, sans forcément être un « écrivain » ni un passionné puissance un million en rédaction. Okay c’est, un peu, mon cas, mais ça n’empêche pas de s’éclater même si ce n’est pas le cas. C’est aussi une super expérience de découvrir des techniques d’écriture, ou de préparation à l’écriture, comme celles que j’ai présenté (je n’ai pas parlé de tout, c’est déjà assez long).
J’espère avoir été à peu près claire dans mes explications, n’hésitez pas à me poser mille et une questions en commentaires !
(Et un bisou à tous les courageux qui auront lu tout ça en entier!)

Alors, ça vous tente de suivre un atelier d’écriture ? 

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