C’est étrange et dérangeant de sentir parfois, une envie si forte qu’elle vous oblige à vous lever. Écrire. Déverser encore et toujours des flots de lettres, de mots sans suite. Fermer les yeux, essayer de faire le vide et sentir encore et encore ces mots, ces paroles dans notre tête, sans jamais les faire partir. Écrire et c’est le vide.
J’ai du mal à écrire, sans raison. Peut être mon jugement sur moi même et mon écriture vient de baisser. Ne pas se comparer aux autres est un bon moyen de se prouver que l’on écrit bien. J’ai forcé cette comparaison, je suis étonnée de ce que j’ai pu trouver, et j’ai du revoir mon jugement à la baisse. J’ai des doutes concernant l’utilité de ce que j’écris. Je sais que j’écris pour moi avant tout, je sais aussi que j’ai horreur de me décevoir. Pourtant je ne me déçois pas, pas si je ne lis pas. Ma logique me dit alors de ne plus lire, jamais, ou alors juste pour faire semblant de m’intéresser. Lire le journal, des bandes dessinées, des lettres. Les lettres. Je me déçois encore une fois. Je ne sais pas écrire sur le moment. Il me faut attendre que les mots viennent. Que ma tête soit pleine à craquer, que je ne puisse plus fermer les yeux sans les voir et les entendre. Il m’est impossible d’écrire à quelqu’un une lettre qui sort de ma tête de cette façon. (…)
[01-05-09]
Ω