J’ai peur. J’ai peur des gens. J’ai peur de vivre. J’ai peur de mourir. J’ai peur d’être seule entourée de gens. J’ai peur de me perdre. J’ai peur de ne pas savoir quoi faire. J’ai peur de survivre. J’ai peur d’être abandonnée. J’ai peur d’abandonner celleux que j’aime. J’ai peur d’aimer des gens. J’ai peur de les haïr. J’ai peur d’être aimée. J’ai peur d’être détestée. J’ai peur de faire ce que j’aime. J’ai peur d’être forcée à faire ce que je n’aime pas faire. J’ai peur d’écrire. J’ai peur de mon corps. J’ai peur que mon corps ne suive pas mon esprit. J’ai peur de mon esprit. J’ai peur de ne plus réussir à penser. J’ai peur de ne pas réussir à m’arrêter de penser. J’ai peur de la vie. J’ai peur de comprendre le monde. J’ai peur du monde. J’ai peur de ne plus réussir à voir. J’ai peur d’écrire. J’ai peur de ne plus réussir à faire les choses. J’ai peur du vide. J’ai peur du désordre. J’ai peur de l’ordre. J’ai peur d’être loin de chez moi. J’ai peur d’être chez moi. J’ai peur de disparaître. J’ai peur qu’on ne me voit pas. J’ai peur qu’on me voit. J’ai peur d’oublier. J’ai peur de ne pas me souvenir. J’ai peur de la douleur. J’ai peur de ne plus rien ressentir.
J’aimerais bien qu’on me laisse tranquille à essayer de ne plus survivre pour enfin réussir à vivre une vie qui me plait. Laissez moi survivre comme je l’entends, je n’ai pas besoin qu’on me donne des conseils pour vivre ma vie. C’est déjà suffisamment compliqué de vivre dans ce monde incompréhensible et effrayant. Tout va trop vite, tout fait trop de bruit. Je veux juste marcher lentement en échappant au brouhaha, quelques fois seule, quelques fois accompagnée. Tranquillement.
Je n’ai pas envie de comprendre ce monde, il est trop bruyant, trop terrifiant. Je n’ai pas envie d’en faire partie, je suis bien dans mon monde à moi. Tranquillement. Quelques fois seule, quelques fois accompagnée.
Laissez moi tranquille, je me gère aussi bien que possible. Je survis avec moi même depuis assez longtemps, je sais ce que je fais. Arrêtez de faire semblant d’en avoir quelque chose à faire en me disant quoi faire. C’est déjà suffisamment compliqué comme ça de survivre et de s’occuper de soi.
Laissez moi survivre. Ca va, je gère.
Comme je me retrouve dans tes maux, dans tes contradictions apparentes et si réelles.
Comme ce monde me parait hostile, et comme j’ai peur de vivre en marge malgré tout. Ce besoin de m’adapter, de trouver ma place, de trouver ce que j’aime, et ce dégoût, cette répulsion à l’égard de la société, de la foule, de son absurdité profonde.
Parfois j’oublie, je vis, je vais bien. Et puis, comme en ce moment, tout ça me revient en pleine figure, et ce n’est pas évident.
Mais tes mots de la fin sont très vrais. Et ils font du bien.
Bon courage :)